dimanche 27 mars 2016

Ma première lecture en VO : Harry Potter and the Philosopher's Stone, J.K. Rowling.

Pour une première lecture en VO, je me suis naturellement tournée vers Harry Potter puisque déjà, l'édition Bloomsburry me faisait de l’œil et surtout parce que Harry Potter, c'est Harry Potter. J'ai été très contente de me rendre compte que l'anglais ne m'a pas particulièrement posé de problème, d'ailleurs, arrivée au milieu du livre, j'ai arrêté de traduire certains mots. Pour débuter, c'est vraiment le top du top je trouve. J'ai appris plein de mots et c'est ce que je recherchais : enrichir mon vocabulaire et également mieux comprendre la langue anglaise.
Mais, j'ai mis un mois à le lire! UN MOIS. J'ai commis une erreur : celle de le lire 3 mois après avoir lu l'édition illustrée en décembre dernier. J'avais l'histoire complète en tête, je savais exactement ce qui allait se passer, même pas besoin de chercher certains mots pour comprendre car j'avais les dialogues en français dans la tête. Je n'avais donc pas nécessairement envie de me jeter dessus le soir en rentrant.
Le véritable challenge en VO sera le tome 4 de Keeper of lost Cities : Neverseen puisque là, je ne connais vraiment pas l'histoire! 
Je suis tout de même contente que ma première lecture en VO soit Harry Potter, ça me tenait particulièrement à cœur. Mais je lirais le tome 2 en VO plutôt à la fin de l'année 2017 puisque cette année l'édition illustrée du tome 2 va, normalement, sortir, hiiiii.

samedi 5 mars 2016

Chronique Littéraire : Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven.

" Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut de la tour du lycée, décidés à en finir avec la vie. Finch est la «bête curieuse» de l'école. Il oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et les phases «d'éveil» où il déborde d'énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais, neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissé submerger par la culpabilité. Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante : l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir. "

376 pages. Gallimard. 



Le suicide est un acte qui dépasse mes convictions. Et je ne connais rien du suicide. Un élève de mon lycée s'est suicidé quand j'étais en seconde, ça m'avait attristé alors que je ne le connaissais pas, il m'avait juste marqué parce qu'un jour je l'avais vu avec une pancarte "Free Hugs" et j'avais été tentée d'y aller, parce que de toute évidence il en avait besoin, de soutien, mais je n'y suis pas allée. À sa mort, je me suis demandée pourquoi il avait fait ça ? Est-ce parce que, effectivement, en plus de son mal être, il devait avoir des remarques parce qu'il s'habillait tout en noir ? Est-ce que le fait qu'on lui colle une étiquette a fait qu'il s'est senti encore plus mal ? Et comment ? Comment a t'il pu se dire qu'il allait le faire ? Comment a t'il pu se dire, accepter de tout arrêter ? D'être dans le néant, pour toujours. De ne plus rien ressentir. De penser qu'il n'avait pas le choix. De ne plus vivre. À l'époque, c'est un événement qui m'avait beaucoup marqué, alors je n'arrive même pas à imaginer la douleur de ceux qui restent et pour qui il a compté.

Ce livre devrait être mis dans toutes les mains appartenant aux personnes qui collent des étiquettes aux lycées, ou même dans la vie de tous les jours et qui le disent à voix haute. Traitants de gros un garçon ou une fille avec des formes, traitants de débile un élève ayant des difficultés, traitants de moches, de putes, de PD, de fêlés, de bizarres, de différents et j'en passe malheureusement. À tout ces gens qui collent des étiquettes et qui ne se disent pas que derrière, il y a un être vivant qui peut-être souffre, souffre à un point qu'il pense en finir.

Je suis bien d'accord que nous jugeons facilement une personne, c'est dans notre nature, nous sommes comme ça, mais de là à lui dire des mots cruels alors que nous ne connaissons rien d'elle, ça, je ne comprends pas, ne le tolère pas. 

Comme vous pouvez le comprendre, ce livre m'a bouleversé. Que ça soit une histoire vraie ou pas d'ailleurs, c'est forcément "vrai", peut-être pas l'histoire entière, mais au moins les sentiments, la douleur, la souffrance... Jennifer Niven a écrit se livre car elle a vécu cette histoire (peut-être pas tout, je ne sais pas, mais elle sait de quoi elle parle) ce qui rends le livre d'autant plus... "vrai", les émotions plus intenses.

[SPOILER] Au début, je me suis dis "mais non, Finch ne va pas mourir, il ne peut pas mourir", plus la fin arrivait plus je me disais que ça ne pouvait pas finir comme ça!... en fait, si. Et ça m'a énervé, j'étais en colère car je ne voulais pas qu'il meurt, pas, en partie, à cause des autres... [FIN SPOILER]

L'écriture est fluide, jolie. Les personnages de Finch et Violet sont attachants tout en étant loin de soi-même. Je ne peux pas m'identifier à eux, ça m'est impossible. Finch est un garçon intéressant, drôle et grâce à lui Violet va mieux, leur relation est touchante, J'aime tout de ce livre. Rien ne m'a dérangé. C'est une lecture peu agréable car elle est frustrante, malgré l'humour, parce que c'est une histoire dure, une histoire triste, une histoire vraie, mais c'est un livre qu'il faut lire absolument. Je le conseil grandement, c'est un livre qui permet de réfléchir. Et même si je ne suis pas de ceux qui critiques, insultent, je suis un être humain et je me permets de juger, dans ma tête, les gens, alors que je ne les connais pas. Désormais je me poserais la question "Elle est comme ça, oui, mais il y a sûrement une raison derrière et même s'il n'y en pas, elle est comme elle est et c'est tout."

L'auteure a écrit à la fin quelques pages sur le suicide et j'ai appris que toutes les 40 secondes, une personne se suicidait dans le monde.